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Association Française des Professeurs de Chinois

Petite bibliographie sur la Chine

Traductions des classiques

Les Entretiens de Confucius, traductions de Séraphin Couvreur, Pierre Ryckmans, Anne Cheng, André Lévy – Lao-tseu, Tao-tö king, Le Livre de la Voie et de la Vertu, traductions de Stanislas Julien, J.-J.-L. DuyvendakPhilosophes taoïstes (Lao-Tseu, Tchouang-Tseu, Lie-Tseu) – Le Tchouang-tseu, traduction de Jean-Jacques Lafitte

Confucius
Entretiens du Maître avec ses disciples

Traduit du chinois par Séraphin COUVREUR

« Gentilhomme lettré issu de la noblesse pauvre, Confucius (551-479 av. J.C.) veut en finir avec le désordre et l'iniquité ambiante par le seul impact de son éthique. “Roi sans couronne” se pliant à la nature de ses disciples dont il cherche à développer les possibilités et la réflexion, Confucius, à travers ses entretiens, apparaît comme un véritable Maître de morale dont l'enseignement a perduré au cours des siècles. »

Cette traduction, qui date du XIXe siècle, a longtemps fait référence et reste d'une bonne qualité. C'est celle qui est utilisée en regard de la version originale et accompagnée de traductions anglaises dans la base Wengu.

Auteur, Titre

Fayard
Mille et une nuits
1997
192 p.
2,50 €
ISBN 2842051300

Les Entretiens de Confucius

Traduit du chinois, présenté et annoté par Pierre Ryckmans

« Propos, anecdotes, brèves paraboles, maximes, c'est dans les Entretiens qu'on trouve le visage le moins fabuleux de Confucius. Il y a du Socrate en lui, du Montaigne aussi. Maître K'ong séduit par une bonhomie, une bonne humeur, une générosité, une gentillesse, qui savent concilier la vigueur des principes et les faiblesses des humains. Le politique, le moraliste, le philosophe, c'est dans les Entretiens qu'on peut trouver le premier état de la pensée de Confucius. “Nul écrit, constate Pierre Ryckmans, n'a exercé une plus durable influence sur une plus grande partie de l'humanité.” Les Entretiens sont après deux millénaires le livre central de l'histoire de la Chine.

Pierre Ryckmans, un des maîtres de la sinologie actuelle, aura consacré six ans à établir pour les lecteurs de langue française la version enfin définitive de ce classique dont un grand savant japonais de notre époque ne craignait pas de dire que c'est “le plus beau livre du monde”. Plus tempéré, Ryckmans écrit que ce texte a conservé à travers les siècles “une verdeur, une vigueur et une cohérence étonnantes”. Le voici traduit comme il devait l'être : à ras du texte dont il rend ainsi la concision, le charme et la force. Le vieux Maître est là, devant nous, vivant, qui bavarde, plaisante et nous dispense un enseignement toujours précieux. La version de Pierre Ryckmans des Entretiens sera aussi perdurable que la pensée de Maître K'ong. »

Les Entretiens de Confucius, trad. Pierre RYCKMANS

Gallimard
Conn. de l'Orient
1987 et 1989
168 p.
ISBN 2070717909

Entretiens de Confucius

Traduit du chinois par Anne Cheng.

« La Chine de Confucius, celle des “Printemps et Automnes”, contemporaine de la Grèce des Présocratiques, se caractérise par la décadence du pouvoir central et le cynisme politique. C'est dans cette fragmentation, ce bouleversement, que sont ici replacées les principales préoccupations du Maître. Son enseignement est avant tout humaniste, pratique, on peut même dire exclusivement politique. Les Entretiens proposent à la fois, un idéal de l'homme et un véritable Art de gouverner, dont l'actualité dans la Chine moderne s'est encore manifestée par la virulence de la récente campagne anti confucianiste. Voici ce texte, fondamental pour la compréhension de la pensée chinoise, dans une traduction nouvelle, accessible au lecteur d'aujourd'hui et accompagnée d'une introduction, de notes, de cartes, et d'une chronologie ; la version originale des Entretiens, donnée en annexe, sera utile à l'étudiant et au spécialiste. »

Les Entretiens de Confucius, trad. Anne CHENG

Seuil
Sagesses
1981
ISBN: 2020057751

Entretiens avec ses disciples – Confucius

Introduction, traduction, notes et commentaires par André Lévy.

« “L'éclat des écrits de notre Maître peut nous prévenir et nous instruire, mais ses paroles ne le peuvent plus”, déplorait l'un de ses disciples après la mort de Confucius. Le Socrate chinois a traversé les siècles, bousculé, certes, mais plus présent que jamais. Le secret ? Il vous suffit de le découvrir dans ce livre qui tire du fond des millénaires l'écho fulgurant des paroles du Maître : “L'homme de qualité, à l'égard du monde, ne cherche pas plus à s'adapter qu'à s'opposer ; il se rapporte à ce qui est juste” ; mais avec prudence : “Dans un pays qui suit la juste voie, parle franc et agit droit. Dans le cas contraire, agit droit mais parle avec discrétion.”

Sous la modestie et la modération d'un sage qui nous rappelle parfois Montaigne, un livre d'action : “Pas de précipitation ! Ne prends pas en considération les petits avantages. Qui veut hâter les choses n'atteint pas son but. Ne voir que les petits profits ne permet pas d'aboutir dans les grandes affaires.” Une sagesse lucide qui assume la condition humaine : “Que peut-on savoir de la mort sans connaître la vie ?” Confucius est un guide incomparable ; ni dieu ni prophète, disait-il ; rien de plus qu'un homme de bonne volonté. »

Les Entretiens de Confucius, trad. André LÉVY

Flammarion
1993
ISBN 208070799X
247 p.

Lao-tseu, Tao te king
Le Livre de la Voie et de la Vertu

Traduit du chinois par Stanislas JULIEN

« “Revenir à son origine s'appelle être an repos / Être au repos s'appelle revenir à la vie / Revenir à la vie s'appelle être constant.” Manuel de conduite personnelle et poli-tique, rarement ouvrage aura suscité autant de commentaires. Le Tao te king ou Livre de la Voie et de la Vertu a sans doute été écrit au VIe siècle avant l'ère chrétienne. Son influence s'étend quasi à tous les domaines de la vie : la religion, l'art, la littérature, la santé, la nature. Il est consi­déré comme la bible du taoïsme. »

Voici la première qui ait quelque valeur des traductions en français, c'est celle qui est utilisée en regard de la version originale et accompagnée de traductions anglaises dans la base Wengu.

Lao-tseu, Tao te king, trad. Stanislas JULIEN

Fayard
Mille et une nuits
2,50 €

Philosophes taoïstes
(Lao-Tseu, Tchouang-Tseu, Lie-Tseu)

Textes traduits, présentés et annotés par Liou Kia-hway et Benedyct Grynpas.

« En plus du plus illustre des écrits taoïstes, le Tao-tö-king, ce recueil comprend l'oeuvre complète de Tchouang-tseu et Le vrai classique du vide parfait de Lie-tseu. Coiffé d'une longue préface dans laquelle Etiemble s'efforce d'alerter le lecteur sur la difficulté d'interprétation du taoïsme philosophique, le recueil comporte aussi une notice explicative de chaque oeuvre par son traducteur et l'appareil des notes textuelles essentielles à la compréhension des passages difficiles. Un répertoire alpha­bétique des personnages mythologiques et historiques, des noms géographiques et des oeuvres citées complète le tout. »

Philosophes taoïstes, Pléiade

Gallimard
La Pléiade
1996.

Tao-tö-king
Le Livre de la Voie et de la Vertu

Texte chinois établi et traduit avec des notes critiques et une introduction par J.-J.-L. Duyvendak

« Le Tao-tö-king est un de ces livres qui gardent leur valeur dans tous les siècles. L'obscurité même du texte semble le rendre plus fascinant. Toute une phalange d'érudits chinois se sont attachés à l'interpréter et, depuis un siècle, de nombreuses traductions en langues occidentales ont paru. Si les interprètes chinois sont loin d'être d'accord, plus grande encore est la divergence entre les traducteurs. Non seulement il existe plusieurs versions dues à des sinologues compétents, mais qui diffèrent considérablement les unes des autres; il y a aussi une foule de soi-disant traductions faites par des personnes dont la connaissance du chinois était tout à fait élémentaire et qui n'ont pas hésité, pour élucider le texte, à recourir à des spéculations philosophiques le plus souvent complètement étrangères à l'esprit chinois. Tout en appréciant l'intérêt que ce livre classique a pu exciter dans un public assez large et divers, on ne peut que regretter que le Tao-tö-king soit ainsi devenu la victime du pire dilettantisme. »

Tao tö king, trad. J.-J.-L. DUYVENDAK

Maisonneuve
1987
25 €

Le rêve du papillon

TCHOUANG-TSEU, Zhuangzi, traduit par Jean-Jacques Lafitte

« “Tchouang-Tseu rêva qu'il était papillon, voletant, heureux de son sort, ne sachant pas qu'il était Tchouang-Tseu. Il se réveilla soudain et s'aperçut qu'il était Tchouang-Tseu. Il ne savait plus s'il était Tchouang-Tseu qui venait de rêver qu'il était papillon ou s'il était un papillon qui rêvait qu'il était Tchouang-Tseu.”

Cette fameuse formulation, qui pose la question de la frontière entre le rêve et la réalité, entre le vrai et le faux, constitue le fil conducteur des œuvres de Tchouang-Tseu, rassemblées dans ce volume.

Épousant tantôt la forme du dialogue paradoxal, tantôt celle du conte allégorique, tantôt celle du poème mystique, ce chef-d'œuvre datant du quatrième siècle avant notre ère contient tout l'esprit du Tao. On y trouve Confucius rendant visite à Lao-Tseu, un mille-pattes jaloux d'un serpent, Grande Pureté conversant avec Inaction, et tant d'autres figures, réelles ou imaginaires, qui illustrent, non sans humour, les enseignements de la sagesse chinoise. »

Le Rève du papillon, Tchouang-tseu, tr.ad J.-J. LAFITTE

Albin Michel
Spiritualités vivantes
1994